Ce gène dominant est apparu dans l’élevage de M. Gunning en 1961. Parmi ses chinchillas standard, M Gunning a repéré dans les petits un chinchilla ayant une couleur différente des autres. On retrouve cette mutation sous le nom de Balck Velvet ou encore Gunning Black (du nom de l’éleveur).
Le velvet est un gène dominant qui co-domine avec d’autres couleurs. Par exemple un black velvet qui serait accouplé avec un chinchilla beige hétérozygote, peut donner naissance à un chinchilla Brown velvet. Le Brown velvet présentera les mêmes caractéristiques que le black velvet, sauf que sa fourrure sera marron et non noir.
Le velvet étant dominant et co-dominant, il peut se croiser avec toutes les couleurs ! Cependant, on préconise de ne jamais accoupler un chinchilla velvet avec un chinchilla white ou un chinchilla de mutation foncé comme le chocolat ou encore l’extra dark ebony.
Pourquoi?
Tout simplement car le gène velvet ne se voit pas à l’œil sur les mutations foncées et qu’il est donc impossible de déterminer si un chinchilla est velvet ou non. Sur le white, le gène velvet passe souvent inaperçu car le gène white est un gène dominant incomplet (nous verrons cela plus loin).
Comment reconnaître un chinchilla Velvet ?
Le chinchilla velvet présente des virgules sur les pattes avant qu’il ne faut pas confondre avec les bottes de l’ebony ! Pour les néophytes, la différence est peu flagrante et c’est pour cette raison qu’il faut avant tout se pencher sur la génétique avant de penser reproduction. La multiplicité des mutations par mélanges des gènes n’arrange rien pour ce qui est de le reconnaître.
Le premier chinchilla white est apparu en 1955 en Californie dans l’élevage de Blythe Wilson. Il est né de deux chinchillas standard comme toutes les mutations dominantes. On le nomme donc White Wilson.
Cependant on trouve d’autres appellations en fonction de la distribution des tâches sur le corps.
White Wilson : Aucun poil gris, fourrure uniformément blanche
White mosaïc : Fourrure parsemée de taches grises
White silver ou Wilson argenté : La couleur grise fait un léger voile sur la fourrure.
Ce chinchilla white, qu’il soit wilson, mosaïc ou silver, présente des oreilles grises et des yeux noirs.
Le gène white est un gène dominant incomplet, ce qui fait que certains chinchillas white présentent des tâches sur leurs fourrures. Il arrive que le white ne présente aucune tâche alors qu’une autre couleur est présente dans son génotype, ce qui fait la complexité de cette mutation.
Ce chinchilla peut donc être marier avec toutes les autres mutations sauf le white ! On préconise aussi de ne pas l’accoupler avec un velvet. En effet, il se pourrait que le gène white cache le velvet. Pensant à tort que ce white n’a pas le gène velvet, les néophytes peuvent donc décider de l’accoupler avec un velvet. Et là, c’est la catastrophe. Il arrive cependant que l'on puisse tout de même reconnaître le gène velvet sur un chinchilla white, toutefois celui ci est difficile à repérer pour les néophytes.
Mais qu’est ce qu’un gène létal ?
Un gène létal est un gène qui ne vit pas à l’état homozygote. Les gènes white et velvet sont des gènes létaux.
Cela signifie qu’en accouplant un chinchilla velvet avec un velvet ou un chinchilla white avec un autre white, une partie de la portée va se retrouver avec deux fois le gène velvet ou white. On dit que le gène est donc homozygote.
Voici ce que donnerait le croisement de deux Black Velvet ! Cela est la même chose pour tout chinchilla ayant le gène velvet, que ce soit brown velvet, violet velvet, blond velvet, ebony velvet, ...
Pour rappel le code génétique du black velvet est : Bl-pw / pw-pw
Quels sont les risques de ces croisements ?
De tels croisements ont des finalités catastrophiques dans 95% des cas !
Le gène est donc létal à l’état homozygote comme nous l’avons vu. Un chinchilla présentant donc deux fois le gène velvet ou white dans son génotype n’est pas viable.
Les conséquences sont pour la femelle. En effet, les bébés homozygote n’étant pas viable, ils meurent in-utéro et peuvent provoquer une fausse couche de la mère. Cette fausse couche peut entraîner une hémorragie, une hypothermie et se terminer par la mort si elle n’est pas prise à temps.
Les petits morts in-utéro peuvent aussi ne pas être expulsés et se transformer en lithopédion (bébé momifié). La seule solution pour retirer un lithopédion (quand on s’en rend compte) est de procéder à une césarienne qui n’est pas sans risque pour la femelle. Si vous ne vous rendez pas compte de la présence du bébé momifié, la femelle peut risquer une septicémie et la mort.
Comme nous venons de le voir la reproduction, bien qu'étant une belle expérience n'est pas un jeu et n'est vraiment pas à prendre à la légère . En plus des risques des gènes létaux, la reproduction comporte d'autres risques, notamment la transmission de maladie héréditaires.
Un couple de chinchillas doit être formé de manière réfléchit et surtout celui ci doit être soigneusement et rigoureusement sélectionné afin de préserver l'espèce.
Bébé chinchilla momifié
(Merci Magaly pour la photo)